mardi 28 septembre 2010

- en passant, rapidement -


Dans un état de nerfs incroyable, ébranlée et le corps tremblant de mille pulsations seconde, comme un flux fluide de fait,  et la tête, et l'écoeurement, et le coeur à mille à l'heure,  et la tête énorme, énorme,  et toute condensée
Vive et mille fois vive de toutes ces nuits non dormies, de cette vie de feux qui bande mes muscles et mon coeur,   la mort n'est pas loin et je tends encore vers elle tant est jouissive cette excitation, ce bord du bord de la vie
     depuis l'aube de l'avant-veille je veille le soleil, et la lune, et tout le noir des nuits
  je suis debout en vide rue pour que se mesure à mon corps la vitesse du vent, 
et les tremblements des hommes,   et des femmes
    Dans le jour clair le corps et l'esprit à vif
 je suis dans tout le corps d'une telle aisance, et l'esprit,  ce sont mes lèvres sur chaque visage rencontré, sur chaque nouveau visage, je suis d'une telle sensualité
, parce que, tellement sûre _ de moi _ non pas de moi _de moi parce que de vous_ je n'ai pas peur _ je suis là pour vous servir _ en un instant je vous deviens essentielle
essence nécessaire _
et dans tout le corps la nervosité de ces nuits, des nuits passées à vitesse folie, 
ma vie décuplée et je bande encore
j'ai tant et tant en moi    je veux vous faire vivre encore
je suis votre muscle qui se bandera,  érection en puissance,
je dois écrire le corps et le politique,
ma vie est au corps et à l'esprit,
tendre jusqu'à l'éclatement toujours repoussé
Je n'ai peur de rien de rien                      sauf de l'immobilité.