Le soleil ouvre le sommeil sur un ciel blanc où tout à tracer,
les sillons des avions les interrogations des nuages
Mes yeux eux ne s'ouvrent pas paupières lourdes de trois heures
le crâne chavire et me levant je titube ,
quittant le radeau de ma nuit
mes pieds découvrant la terre incognita du sol ferme,
étonnés aussi qu'il y ait des chemins des couloirs ,
quand la nuit l'espace ne se dessine pas n'est pas même à dessiner
c'est dans cette nuit sans espace que l'on peut enfin avancer
ou plutôt (épanorthose) se déplacer se décaler
effectuer un mouvement qui n'annule pas le précédent
Un Escalier Esher : on peut être partout et de tout temps (de non temps)
Ce n'est pas l'absurde immobile yeux opaques trou à l'os même ravagé
C'est la circulation pléniaire libre de revenir sur nos pas puisque ceux-ci ne se sont pas évanouis
ainsi seulement on avance puisqu'on sait pouvoir reculer et que reculer c'est avancer aussi
et seul le mouvement garde du sens mais non pas un sens le mouvement n'a plus de sens il ne s'agit pas de reculer ou d'avancer il ne s'agit pas de direction il s'agit d'une signification pléniaire
alors on ne craint rien et l'escalier jusqu'au ciel blanc du jour
le soleil aux orbites
le sourire qu'on t'adresserait malgré nous - avec ce tu qui te va si bien
Prêtes à prendre des radeaux en plein jour
avec le bois des radeaux les escaliers
escaliers qui ne montent pas même
escaliers qui se contentent d'être là
escaliers de présence pléniaire
là où auparavant on s'efforçait d'avancer
dissolvant ainsi sous le pas la terre qu'on s'efforçait d'affermir
Soleil matin s'ouvre sur ma nuit
et ce n'est pas l'astre qui s'était éclipsé mais les pétales aux yeux refermés
l'idée qui avait cru devoir s'échapper quand bien même ciel blanc noir était en fait l'espace lumineux où l'on peut être sans repère
sans repère enfin
sans repère
sans repère depuis longtemps
depuis non quand
sans repère
sans repère depuis longtemps
depuis non quand
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