jeudi 27 mai 2010

politique


J'ai compris qu'il n'y avait pas de dualisme politique / non-politique (que le non-politique soit l'intime, l'ontologique ou le métaphysique), car la politique n'est autre que la mise en commun des hommes ( - et l'homme existe-t-il tout à fait sans cette mise en commun ?).
Cela n'a donc pas de sens de dire : je ne suis pas politisé(e).

Et l'on n'écrit pas de la politique : tout écrit est politique.
(Quand bien même on croirait n'écrire que pour soi : qu'est le je sans les autres ? Je est un perpétuel mouvement entre soi-même et les autres.)

Faire un acte politique c'est se poser (momentanément : il faut se positionner et se repositionner sans cesse) dans la communauté des hommes.
Nul besoin d'intégrer un parti ni même d'être lié à quelque groupe que ce soit (outre le groupe de la communauté humaine) pour être politique et agir politiquement :
affirmer sa singularité dans la pluralité, c'est déjà agir politiquement :
c'est lutter contre l'avènement d'une autorité totalitaire* en (ré)affirmant la singularité de chacun dans la pluralité des hommes.
Ainsi, je suis politique (je suis pour la pluralité, je reconnais la pluralité et je la défends) (pluralité=singularités) parce que j'écris (ce que je suis seule à me dicter et que nul m'impose).

*autorité totalitaire : qui se prétend être la totalité et nie donc les singularités (les singularités étant l'altérité et échappant donc à une totalité qui se voudrait une et indivisible).
Ainsi, un gouvernement totalitaire n'est pas politique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire