samedi 15 mai 2010

Vanité !


La tête comme de crâne sous l'appui des coups et chaque coup est un mot qui traîne derrière lui sa queue de mots venant tous grouiller ruiner la matière molle qui se dévore
Les mots sont des pistolets chargés on a tiré sur mon crâne et ce n'est déjà plus du sang qui jaillit mais les derniers grammes d'un gris à moitié séché qui s'écoule par toute cavité ouverte. et par le trou. les milliers des trous forés par les mots.
Cette tête d'os bientôt vide d'être si pleine, on la dépose sur un linceul de jeune mariée, souvenir baroque d'un temps qui ne fut pas, amour de loin d'un lieu qui ne fut pas, 
on la dépose on voudrait métaphore
mais non rien rien rien qu'une bonne tête fatiguée, aux joues rouges et aux yeux qui ne voient rien.
une tête ni pour la mort ni pour l'amour,
ni baroque ni Racine ni Shakespeare,
juste une tête qui roule dans l'oubli.


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