mardi 26 octobre 2010

Lorsque l'on est fâché d'être séduit - là où la morale est hypocrisie et où le journalisme abdique

Lire avant :

Phénomène, oui, mais pas tel que l'entend le journaliste -
non pas phénomène manifestant la décadence de la nouvelle génération adolescente -
bien plutôt expérience phénomènale par laquelle on tente de parvenir à une expérience nouménale...

Trève de plaisanterie, outre que l'article abaisse au vulgaire l'expérience des limites - expérience qui touche au métaphysique et au poétique (faut-il le démontrer ? cela ne se démontre pas, cela s'éprouve, s'expérimente et se vit)
il est flagrant et tout à fait comique de noter à quel point le journaliste se dupe lui-même - on peut certes lui reconnaître l'habileté de parvenir à duper également nombre de ses lecteurs ;

En effet ! ce protecteur de la cause publique&morale ne se laisse-t-il pas lui-même séduire par ce monde de beautés étranges et semble-t-il dangereuses ? Qu'en est-il quand l'anatomie est arrachée aux sciences pour la rendre à la poésie ? Lorsque la chair d'une jeune fille est marquée par l'esprit, que la "cuisse" se fait "fine" et le mollet "nerveux" ?

Qualificatifs littéraires et séducteurs, lorsqu'un mollet devient "nerveux", donc, mais aussi images invitant au rêve (formaté, le rêve) : les jeunes filles de ces soirées ont-elles toutes des "mensurations parfaites" ?

Et lorsque les fantasmes figés du journaliste ne font pas que déformer les photographies mais glissent aussi entre chacune d'elles des images subliminales, cela donne une catin pubère qui s'enfuit "un nounours en peluche dans une main, un mec brun dans l’autre, dans un coin plongé dans l’obscurité" - tout ce que cela charrie d'angoisse et de désir frustré, je vous laisse en juger.

...On accuserait presque le journaliste de voyeurisme si l'on ne soupçonnait pas que les visions les plus charnelles ne soient que fantasmes sans chair et visions intérieures...mais laissons donc le journaliste et ses lecteurs(ceux qui lisent suivant les lignes) dans leurs rêves ouatés ; là où est vu le vice le désir s'excite, laissons-les rêver à ce qu'ils (s')interdisent, eux dont la vie est cantonnée à des métaphores plastiques et à des flashs de rêve qu'ils n'ont fait que voler au cinéma - cela au moins, le journaliste le reconnaît : Kubrick référence merci !
La référence culturelle nous met à l'abrî de tout, et l'on est bien sûr d'avoir le patrimoine, grand et solide, derrière soi. Le journaliste ne serait-il pas lui aussi un tout petit peu pubère et un tout petit peu encore collégien à se féliciter de ses hautes références nouvellement acquises ?
Cependant : n'attaquons pas la référence (et nous n'attaquons pas Kubrick), il y a bien déjà assez à faire avec la réflexion du journaliste lui-même... la réflexion ??? là où le journalisme ne fait que mimer le geste numérique des photographies à répétition - abandonnant la tentative de donner en un cliché la perspective le mouvement qui fera penser.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire