lundi 22 mars 2010

"Flux" Théâtre du Centaure


Le froid de la nuit s'écarte tiré(es) en espace les langues blanches d'Arcadie se déroulent humides toujours sous le baiser lancinant de la Mer du Nord
le froid est de couleur vive
et sous son éclat le crin lui-même pâlit
chevaux sans lieu qui courent l'espace indifférencié
Peaux animales et humaines ensemble tannées par le soleil
sables aux peaux peau à l'eau
blancheur indifférenciée
blancheur de l'être : absence
Le regard glisse sur cette eau et ce sable indistincts
Sur cette peau et ce crin
L'homme et la bête indissociables
Sensualité du centaure, estran d'une faune fantastique, là où immémorialement le sable et l'eau s'étreignent d'une passion inchangée

Un pan d'eau noire horizontale que coupe un pan de franges blanches sur lesquelles, à nouveau, la Mer du Nord, son évocation, son blanc centaure son estran blanc
et la croupe blanche soudain surgit de cette surface plane de cette surface d'absence
le centaure de dos se livre à un hyménée solitaire danse païenne aux ondulations fantômes
courbe des mouvements muscles saillants centaure aux cuisses fantastiques aux épaules de fusain aux cheveux longs comme la crinière
le dos se courbe en arrière et se clôt sur lui-même
la crinière se glisse entre les pectoraux caresse le visage l'abdomen enserre le cou
danse fabuleusement masturbatoire
d'un Centaure frottant son corps-homme à son corps-cheval.

La rencontre entre deux Centaures décuple les corps en contact à l'infini la jouissance

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