et le lit devient radeau
balloté par le vent par les volets engouffré
La pluie extérieure étend le refuge du corps à la chambre entière
Les yeux peuvent s'ouvrir grand sur tout ce qui au dehors chute frappe avec assurance le bitume faisant naître malgré soi une croûte de battance aux larges mailles laissant passer la vie jusqu'à la terre interne, les vers, les racines, les jambes, les hommes.
La pluie et son odeur de printemps de terre retournée
qui appelle les corps à se dénuder à s'allonger sous la verticalité des coups de vie et d'eau
à creuser la terre par la forme de ses seins
à terrer toutes les protubérances de vie pour qu'elles naissent à nouveau
printemps printemps de nos chairs sous la pluie
vivons large comme le ciel d'eau et d'odeur
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