lundi : 2h45
l'écran de lumière vive et blanche qui se découpe sur la chambre noire - sans volume ?
les touches qui se succèdent pour toucher par le mot, par les mots ?
Peut-être ne parvient-on pas non pas à quitter mais à rejoindre - quoi ?
Le lit qui a encore la forme des nuits précédentes ?
La nuit qui ne se referme jamais tout à fait sur le front brûlant ?
Les rêves qui ne seront qu'un trait d'union trop court entre ce jour et le suivant ?
Dormir : rejoindre le lendemain.
Le lendemain, où peut-être, il faudra se battre contre le jour
Le lendemain où la lumière descendra d'une façon encore inconnue sur la ville
Le lendemain où il y aura la lumière - et la parole partout diffuse et tonnante - le bruit - les cigarettes se consumant sans fin
Mais peut-être aussi la fumée du froid,
peut-être aussi des rires, des regards
une lumière, peut-être, qui m'enveloppera mieux encore que la nuit ne sait le faire.
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