samedi 7 août 2010

« Il ne faut pas penser de mal du paradoxe; car le paradoxe est la passion de la pensée, et le penseur qui est sans paradoxe est comme l'amant qui est sans passion : un médiocre type. Mais la plus haute puissance de toute passion est toujours de vouloir sa propre ruine, et de même c'est aussi la plus haute passion de l'intellect de vouloir le choc, bien que ce choc, d'une manière ou d'une autre, doive être sa ruine. C'est alors le plus haut paradoxe de la pensée que de vouloir découvrir quelque chose qu'elle ne peut pas penser»

Miettes Philosophiques, chapitre 3, p.74, Tel Gallimard Paris septembre 2003.

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