mardi 10 août 2010

naïfs


Les narrateurs des livres de Sagan (en fait, ceux de Bonjour Tristesse et de Profil perdu, seuls romans écrits par elle que j'ai lus jusqu'à présent) montrent tant la naïveté qui était la leur au moment où se déroulaient les événements qu'on en perçoit que mieux l'ironie implicite (douce mais amère), la distance qui sépare le narrateur au moment de la narration du narrateur au moment des événements.  En résulte sentiment doux-amer à l'égard de la naïveté du personnage - à l'égard aussi des naïvetés qui furent les nôtres et de celles présentes et à venir. Ainsi peut on être en sympathie avec les autres et avec nous même, et reconnaître sans un mépris farouche et souvent destructeur nos faiblesses et nos erreurs.

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