samedi 12 juin 2010


amour pas d'amour plus pur que ce premier amour
morceau de pureté à lui seul
morceau de chair , imberbe la chair à même la douceur des yeux
et les ongles voudraient la marquer à jamais    |mais osent à peine frôler cette pureté de chair de papier glace


et la ville entière est pure de cet amour 
intacte à jamais comme elle ne l'a jamais été

et l'on avance dans la ville enfant au premier jour
enfant comme on ne l'a jamais été
premier jour qui en est à sa première naissance (oublié d'éclore au premier jour de vie)

le regard s'ouvre au ciel à la terre les rues tracent des voies en lui dégagent des artères respirent le coeur à même tes lèvres mon amour

je suis enfant du premier jour dans ta chair sans trace

skin sans ongles que je devrais tracer | mais ne puis m'y résoudre.

tes yeux aveugles par ta propre pureté voient au-delà de moi et dans la jouissance même tu m'absentes    tu es pure pure jouissance pure douceur (moi pure douleur)
pureté à même le lit lorsque ta peau 

et c'est à tes bras de sang de larme 

tétanisée

premiers pas   dans tes bras mon amour valse perdue


ta chair sera à jamais ma chair de douceur
le bleu à ta hanche à tes yeux
- tu vois je n'ai pas oublié mon amour

tu ne savais pas que me donner ton corps c'était te donner à moi à jamais

je suis reine des glaces et je te fige dans mon coeur d'hiver

pure pure douceur que ce premier amour
pure douleur à même la peau à vif au coeur
souffle pour la première fois et souffle rompu

amour d'entre-deux mondes
au seuil
vestibule où l'on dort d'oubli où l'on oublie de dormir et oublie que l'on ne dort pas
vestibule de l'oubli
à même le bleu de ta hanche dans mes yeux
hanches ouvertes (mes hanches, ta hanche)

hache achète-moi achève-moi
amour je voudrais m'achever par toi

dans la nuit qui file à vive eau sous le pont 
périphérique qui déverse dans la nuit son flux de vie oubliée
jetée dans la vitesse des lumières

ville noire pour moi ouverte   et dans tes hanches me jeter   achever mon poids qui succombe sous le tien (ou sous le pont qui ploie)
chute fulgurante et sans appel
à la vitesse des lumières  comètes qui font la ville - à l'horizontale
et moi chair à comète comètes faites de ma chair même m'aime toi moi tombée dans le gouffre pur de l'amour
sans mot sans regard une seule peau recouvre tout
peau blanche douce sans grain recouvre mon coeur - le sang ne passe plus
n'irrigue plus les nerfs que tu m'as prélevé pour les porter à ton coeur ton organe

dos voûté de silence sous la nuit sans étoile
regard de ciel aveugle comme de soleil aveugle de nuages chargés
- j'ai aimé ton pas ta cadence,
ton dos, ton silence
le mouvement de tes lèvres lorsque parfois
le trouble de tes yeux et plus encore lorsque - parfois

le bleu à ta hanche laisse-moi boire à même l'encre de ton sexe ou presque

achève mon corps de disparaître dans tes yeux

de frémir °

lorsqu'au matin éclose et .

chaque nuit pareille : pureté pure identité à elle-même
égale à pureté pure pureté chaque nuit*

bien loin encore de la chair noire des nuits à encre et tourments (et violence, violence violence)

amour second amour pure impureté

que suis-je de cette pureté et de cette impureté ? (et d'avant et d'après, qu'en suis-je ?)

que suis-je à cet instant et pour les minutes presque pour demain ?


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