samedi 12 juin 2010



je suis un de ces matins où j'ai envie d'être au plein de l'étude, 
   être à la stupeur noire bête de somme creusant la terre au labeur
champ (de vue) enclos par les murs hauts de la bibliothèque sans limite
être perdue me perde moi-même
écarquillement de l'iris pour lire non pas entre les lignes mais les lignes mêmes
stupeur musclée d'un alexandrin pneumatique
être seule dans l'immensité noire, verticale
travailler non pas sur ma fatigue mais ma fatigue elle-même

- je me nourris des mêmes gateaux sans goût sans sucre sans sel
et ces jours surgissent comme à renouveller
nulle odeur de soleil ne pourra remplacer
il n'y a rien à remplacer
on ne remplace pas

ce sera soleil ou soleil noir,
tantôt l'un tantôt l'autre,
et je ne serai jamais entière










(mais je suis cette temporalité plurielle, découpée, mon entité est de n'être pas entière : je suis contrastes)


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