vendredi 4 juin 2010

prendre directions et courir


là où l'on ne peut rester ; alors on s'élance au soleil et que l'on trébuche on ne prend plus garde, on prend toute direction pourvu que l'on court, pourvu que l'on ne s'arrête pas, celui qui s'arrête s'allonge et meurt, alors on court on court et l'on ne regarde qu'obliquement celui qui nous dévisage parce que l'on sait que si l'on s'arrête sur son visage on en mourra,
on se lance à tout va à vau l'eau
et l'on se change en vent pour ne pas être changé en pierre,
car l'on sait, l'on sait, qu'aucun baiser ne nous délivrera de la roche de nos veines.

1 commentaire:

  1. étrange coucher (lever ?) de soleil - avec les miradors qui construisent nos Babels.

    Verticalité immobile des grues ; horizontalité désirable des nuages (qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages…)

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