samedi 12 juin 2010


     éveillée ce poids d'été au poumon                                        et la gorge enflée de l'intérieur

dehors l'air pourtant de pluie condensé(e)

dehors l'air chargé de pluie et l'on tente de s'en charger à son tour


   on offre la poitrine au ciel encore vert (et gris le ciel gris)

lorsque l'éveil ne tient que des oiseaux qui seuls font la vie à cette heure

- on est encore aux regards dérobé et l'on peut paenser sa douleur, froidir son front chercher la pluie - et l'air à sa plaie

c'est une terre humide de printemps au dehors et à laquelle on paense,
l'écorce amère et douce des arbres que l'on embrasse encore,
du ventre serré contre soi et dur
verticalité sans doute (aucun)

les mots écrits et ainsi tus dégagent les poumons de leurs encombrements
tracent des voies d'air de l'extérieur à l'intérieur de l'intérieur à l'extérieur
- et sans doute l'air en aérosol n'aide-t-il en rien à cette conduction nouvelle de l'oxygène

on voit clair à présent dans le ciel chargé d'eau et vert vert le ciel gris
les oiseaux et les escargots toute puissance sortie
au dehors terre d'indien 
terre de fumée et d'eau décomposée
organique l'humus de vers tracé(s)

sept heures. les cloches tintent l'éveil humain que l'on avait oublié.

on ne sera bientôt plus seul.

et l'on voudrait s'attacher à ces dernières minutes de silence croissant (les corbeaux) ou les arracher pour soi dans la lumière du jour qui viendra (-peut-être).

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