dimanche 25 juillet 2010

s'allonger jusqu'à à nouveau. la rupture.


besoin d'allonger mes muscles jusqu'au plafond ,peut-être alors existerais-je
je serais grand corps phasme aux étoiles levantes
et tous fourmis trembleraient sous mes jambes immenses - trembleraient d'effroi, de bonheur

besoin d'allonger mes muscles jusqu'à la lune ,
de dessiner des rêves du bout des ongles,
qu'on me dise j'y crois, oui, j'y crois à tes rêves, à tes histoires abracabrantesques ,
qu'ils soient de sang et d'or ou de pluie et de nuit, 
j'y crois, oui,
je crois même que j'y suis né dans tes rêves

et alors mille lilliputiens viendraient peigner mes cheveux longs du Gange,
orner ce fleuve de mille broches d'argent,
de galets colorés et de poissons dorés

une chimère de Neptune me dessinerait une queue d'orque qui de mon nombril s'élancerait jusque sous la glace,
la glace d'océan où ce nerf est pris,
pris de froid,
et d'effroi mon sang ne fit qu'un tour
lorsque dans cette glace je vis qu'on m'avait subtilisé mon visage :
mes yeux ne voyaient plus que le tien.

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