dimanche 25 juillet 2010

dans l'ombre


je me serais approchée un tout petit peu dans l'ombre,
je t'aurais observé depuis la croisée,
ou au coin d'une ruelle sombre,

j'aurais enlevé mes chaussures et j'aurais marché derrière toi,
sur la pointe des pieds,
pas jusqu'à toi, non, (qui oserait ?),
mais presque jusqu'à toi : 
je me serais approchée (on n'apprivoise pas), et tu ne m'aurais pas entendue venir.

dans ton dos j'aurais regardé les perspectives dessinées par ton regard,
j'aurais deviné les gestes que ton ombre faisait pour toi,
et le silence de tes épaules sur lesquelles s'est jetée la nuit serait venu se poser sur mes lèvres,
les incurvant d'une ombre qui a la forme de ton nom.

Peut-être qu'à marcher derrière toi un jour se poseront tes mains sur mes hanches,
et alors je serais au devant de toi, mais tout contre toi, 
et mon ombre ferait les gestes que la tienne ne faisait pas, 
quand tes bras enlaceront mes épaules et mon coeur
et que de ton silence un coup sur la nuque j'en mourrai

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire