dimanche 25 juillet 2010

être lié dans la nuit et dans la langue


Dans le noir qui heure par heure remplit toute la chambre,
on voudrait croire que nos nuits ne sont pas liées les unes aux autres, suivant une unique parallèle,
mais sont déliées et peuvent ainsi s'accrocher aux nuits de quelqu'un qui n'est pas soi,
traverser la nuit en diagonale,
crocheter le désespoir d'un autre et lui faire dire notre nom
,dans le noir,

oui rien que ça pour exister et ce serait déjà pas mal

mieux que ce corps de moindre consistance dans ces draps mal dépliés, 
comme les peaux mortes des nuits passées dans lesquelles on se glisse après avoir, quelques heures, joué à vivre

je souffre de ce nom qui ne tient pas , ne tient pas dans la bouche d'un autre, ne serait qu'étranger dans la bouche d'un autre,  quand dans notre propre bouche notre nom n'existe pas, mais les autres noms oui - bien sûr, oui


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