lundi 26 juillet 2010

la nuit à peine


la tête pleine penchée, volets ouverts, la nuit l'alourdit de ses senteurs de sapin et de lune,

les nuages s'accrochent aux cils et les alourdissent,
pour que les paupières malgré nous se ferment -
un avion de papier trace alors ses sillons bleus et blancs sur les lignes de peau des yeux,
il écrit l'oubli ses formules -
l'ouate des nuages tamponne nos paupières pour désinfecter nos jours et apaiser nos peurs

je dormirai dans ce bleu fait pour les paupières fermées

mais au bout interne des nerfs le poison lance toujours ses appels

- je me réveillerai le lendemain, encore un peu plus fatiguée,
le feu devenu cendre dans les poumons ,
avec les remords en forme de projets-rêves tout prêts à faire mourir leur mère dans sa fausse couche de solitaire.

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