samedi 3 avril 2010

comme on détourne le regard


je n'ai plus peur de rien devant de toi de rien de rien

le monde s'écarte de la lumière en espace

et jaillissent les larmes de la grotte obscurcie

l'enfant sans obstacle fait de ta peur un rire

il rit il rit - ne le vois-tu pas ?

il rit de ta crainte de tes doutes

toi qui doutes si l'autre ne doute pas

toi qui ne doutes pas si l'autre doute

et comme l'on avance en s'efforçant de ne pas se croiser

mieux vaut être seul pour regarder les chutes d'eau,
mieux vaut être seul pour chuter de lettres mortes de larmes silencieuses,

et la flamme allumée par l'enfant, tu ne la regardes pas,

éloigne-toi de ce brasier insolent

de ce battement trop vif de ce sang délivré

le gouffre béance des lèvres qui t'appelle

fuis fuis ne te retourne pas de peur de ne pas la perdre

et si tu la perdais ?


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