samedi 17 avril 2010

Journal littéraire 4



Si le lecteur ne fait que reconnaître des signes au sein de la masse grise du journal, apprend-t-il quelque chose ? la communication se noue-t-elle réellement ?

Certes, faire reconnaître quelque chose à quelqu'un, c'est déjà lui apprendre à à voir en lui, à se connaître lui-même (à connaître tout ce qui du dehors s'était déjà introduit en lui).
Cependant, la communication se ferait alors par analogie, par un mouvement de parallèles et non par des droites des courbes qui se croisent. auteur et lecteur ne se croiseraient pas.

Peut-être, cependant, le lecteur peut-il aussi découvrir des signes (et surtout leur référent) dont il n'avait jusqu'ici aucune connaissance. Ce mouvement se ferait par une légère extension de croissance, par une légère excroissance, depuis cela même qu'on connaît déjà, qu'on a pu reconnaître par le mouvement d'analogie.
Ce serait alors un minuscule pas vers l'autre (minuscule dans les faits, mais immense peut-être, non seulement symboliquement mais aussi dans ses conséquences factuelles).
Ce petit pas serait fait par le lecteur, mais il découlerait du mouvement d'analogie qui, lui, a été permis par l'auteur.

Je ne m'avance qu'à des hypothèses.


Peut-on rêver un déchirement de lumière, une découverte fabuleuse, une rencontre frontale brutale ?



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