jeudi 29 avril 2010

sortir dans la ville

Lorsque l'on sort dans la ville après une journée plongée dans l'étude et que l'on voit autour de soi les gens rire, les enfants courir, des amis aux terrasses des cafés, des arbres et des herbes vertes,     on se dit que l'on voudrait bien participer.

Cependant on est alors trop fatigué pour rejoindre ce mouvement, on est trop seul aussi,  et puis les pieds et les yeux sont enflés;
enfin : la langue qui parle en nous n'a rien de commun avec celle qu'il faudrait pour rejoindre ceux du dehors.

on a désappris tout le jour le langage commun et la fatigue fait à présent en nous un grand vide où la langue spéciale du jour est elle-même ruinée, réduite à l'état de bribes obsessionnelles - qui hante en nous ce qu'il reste d'éveil (pas même de force).


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