vendredi 16 avril 2010

Où entre la lumière en écart fusait le noir...



Les mots sont des cendres déposées en moi   

             des empreintes sur la peau effacée

des os de cendres blanches   le corps comme cimetière animal    aux défenses brandies qui jaillissent des muscles à peine - des survivances de muscles


  imprégnation des poumons mêmes qui ont cherché dans l'air ce dépôt mais aussi - le résidu de ce dépôt : l'air même.


Tout texte est d'outre-tombe : passé déjà.

Je fais de mon corps l'amphore de vos mots - pour qu'ils s'y déposent je m'absente.

Je fais ainsi trésor de cela même qui est absent - qui s'absente déjà : la moindre trace portant en elle son propre effacement.

Je m'efface pour que l'effacement puisse se faire en moi et y laisser trace      - je ne suis que trace de vos effacements. Cendre blanche - halo pâle, indistinct.


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