dimanche 25 avril 2010

Ne me juge pas

Le soleil irradie mon corps de transparence.il ne reste plus de chair, aucune épaisseur.toute la matière pensée se délite de rayon en rayon plus encore, et je ne suis plus là. ne juge pas cette image sans profondeur ; elle est sans rapport avec moi. mon regard est d'hiver, l'été il se repose au lit de la rivière.    l'été je suis livrée au cosmos,  aux hommes sans conséquences,  à l'Astre qui est le seul dieu, celui que j'adore sans raison qui, énorme, se substitue à mon crâne et brûle toute réflexivité au dehors.   l'été je me fais prisme de la lumière,  prisme à l'incandescence du mercure jaillissant.
L'été c'est mon corps livré à l'Astre énorme et l'on ne peut rien me demander.     je ne suis qu'à la contemplation de l'Astre, Astre qui se substitue à ma tête, énorme.
la matière grise fond et l'hiver c'est elle que je peux alors à nouveau modeler, 
                                                        que je frappe et que je sculpte,
                                                                      que j'entaille que j'élève.

Le mois de novembre place deux petites pierres bleues sur les orbites creuses.   Par là tu peux me regarder.

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