Si la phrase longue prend pour moi une dimension nouvelle, c'est que j'ai découvert (non pas en un éclair de clairvoyance mais au fil de quelques nuits dissimulées) à quel point la syntaxe pouvait être bouleversée au sein même de la phrase, et non pas seulement entre les phrases. Je me dois de reconnaître que Claude Simon n'est peut-être pas tout à fait étranger à cette découverte, bien que j'ignore l'ampleur de son ombre sur ma phrase nouvelle.
Quoiqu'il en soit, si les autres n'écrivaient pas, je serais probablement muette face à mon propre texte interne.
Je ne serais pas silence du langage mais simple négation de celui-ci ; je resterais à la surface du silence, au-delà.
Par l'écriture, je descends en-deçà même du silence - dans ses entrailles, son neuvième cercle, sa couche profonde pas même couche mais densité.que du son.
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