lundi 5 avril 2010

...et la phrase longue


Si la phrase longue prend pour moi une dimension nouvelle, c'est que j'ai découvert (non pas en un éclair de clairvoyance mais au fil de quelques nuits dissimulées) à quel point la syntaxe pouvait être bouleversée au sein même de la phrase, et non pas seulement entre les phrases. Je me dois de reconnaître que Claude Simon n'est peut-être pas tout à fait étranger à cette découverte, bien que j'ignore l'ampleur de son ombre sur ma phrase nouvelle.

Quoiqu'il en soit, si les autres n'écrivaient pas, je serais probablement muette face à mon propre texte interne.
Je ne serais pas silence du langage mais simple négation de celui-ci ; je resterais à la surface du silence, au-delà.
Par l'écriture, je descends en-deçà même du silence - dans ses entrailles, son neuvième cercle, sa couche profonde pas même couche mais densité.que du son.


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