vendredi 16 avril 2010

Islcendre


Ciel blanc non pas de soleil pâle comme on pourrait le croire - de cendres blanches suspendues aux atomes dispersés aux nuages accrochées - à peine.

Glace en lumière,  rayons des nébuleuses arctiques des mers du nord aux orques et narvals de suie 

C'est une matinée sans hommes qui s'est ouverte sur le monde

il n'y a plus de regard à porter, plus de direction même s'il y avait un regard il serait tourné vers lui-même - yeux troués, affreux.

Le monde en pointillés blancs sur ciel blanc   blanc blanc noir    comme sans hommes nulle distinction   couleur couleur non couleur  le blanc de noir de noir de blanc    seules des cendres qui font le monde de glace,  désert atemporel sur lequel je ne devrais pouvoir porter mon regard,  exclus.

Hiroshima sans les hommes,  le volcan seul au coeur creusé des glaces.  glaces des cendres des cendres - des traces d'effacement.

Dissolution dans la glace cendrée   - depuis toujours ce jour en moi dissout en lui dissoute.  
J'attends ce jour et sa venue ne rompt point mon attente : il est depuis toujours advenu - l'aujourd'hui dissout dans cette attente sans temps.

L'Islcendre comme ventre du monde, lisse et rond, totalité infinité. Fantasme de mon ventre et de ton ventre, de leurs ventres, de nos ventres.  Fantasme des cendres qui viendrait tous nous absoudre d'exister. nous effacer.



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